Tops et Flops de l’année cyclable 2025 à Liège-Ville

Tops et Flops de l’année cyclable 2025 à Liège-Ville

28 décembre 2025 · GT aménagements d'Avello Liège-Ville

251011 Rencontre AV-FB Liège (36)

Cette page vous donne un aperçu de nos 6 tops et nos 6 flops pour 2025 en matière cyclable à Liège-Ville…
Mais chaque flop de cette année écoulée peut se transformer en top l’an prochain, avec de la volonté !

NOS TOPS

 

  1. Mise en oeuvre de nombreux chantiers retardés par les travaux du tram : Prémontrés/Cité, Val-Benoît/quai de Rome…

    Le fameux couloir Rive Gauche qui permettra de se déplacer du Val-Benoît à Coronmeuse sans discontinuité (à part la traversée du carrefour du pont Albert).  Nous aurons ainsi une infrastructure assez correcte, malheureusement encore majoritairement en mixité piétons/cyclistes.  Avec l’augmentation de la fréquentation attendue, il faudra probablement prendre quelques mesures complémentaires pour le bien-être des piétons…

  2. Première cyclostrade à Liège avec Colonster/CHU, ainsi que le réaménagement de la route du Condroz.  Le boulevard urbain à Droixhe et certaines infrastructures du Tram (Val Benoît et quai Saint-Léonard).

    Cette cyclostrade permet de « grimper » la côte de Colonster en toute sécurité et offre une excellente connexion avec les vallées de l’Ourthe et de la Vesdre, via les Ravels.  Une très belle réalisation, rendue possible par le fait que les emprises existaient déjà…  La prochaine cyclostrade qui pourrait apparaître sera Ougrée/Angleur, si le financement de la Région Wallonne reste bien maintenu.

  3. Des dossiers Ville ont abouti : la piste des bus du boulevard d’Avroy, la rue du Vallon, le boulevard Kleyer, le boulevard Hector Denis et l’arsenal à Rocourt.

    La Ville n’est pas en reste.  L’ancienne piste des bus du boulevard d’Avroy a été bien remise en état et offre un très bel itiniraire, qui permet à présent de partir du pont d’Avroy jusqu’à Chaudfontaine en étant sur des infrastructures séparées (via le Ravel de l’Ourthe ou celui de la Vesdre).  La rue du Vallon permet à présent une montée en sécurité pour rejoindre le Sart-Tilman via la route du Condroz réaménagée par le TEC.  Le boulevard Hector Denis, pacifié, dispose de belles pistes marquées et peintes en ocre.  A Rocourt, un bel aménagement avec la liaison cyclo-piétonne de l’Arsenal…

  4. De nombreux autres chantiers en cours : rue de Visé à Jupille, Bd Ernest Solvay, liaison Ste-Marguerite vers Naimette, l’arrière de la gare des Guillemins…

    La fin du chantier du Tram a également permis à la Ville de lancer des chantiers préparés de longue date et financés par la partie vélo par les plans PIWACY et PIMACI du gouvernement régional précédent.  On notera enfin la réalisation par la SNCB de la piste cyclable à l’arrière de la gare des Guillemins, charge d’urbanisme qui était en attente d’exécution depuis 15 ans.

  5. L’adoption par la Ville du principe d’une CCMA (Commission Consultative des Modes Actifs) et l’écoute dont nous bénéficions au niveau régional.

    La CCMA rassemblera les différentes administrations impliquées dans les projets vélos (Ville, Région, Police,…) ainsi que les associations représentant les cyclistes (Avello et REV) et les piétons (Tous à Pied), ainsi qu’une dizaine de citoyens des quartiers.  Les contacts réguliers avec les autorités régionales nous permettent aussi d’aider à faire progresser des dossiers.

  6. Le monde liégeois du vélo : le tissu associatif mais aussi le tissu commercial qui s’étend, la Semaine du Vélo et les liégeois de plus en plus en selle…  Le record wallon de comptage quotidien est au quai Mativa !

    Les statistiques des compteurs du SPW confirment cette augmentation et il suffit de voir tous les matins les premières files de vélo se former aux carrefours importants…  Mais ces files se résorbent très vite et dans la bonne humeur.

NOS FLOPS

  1. Les infrastructures liées au tram : aucun correctif demandé pris en compte (dont B22/B23), une place Leman démentielle, des pistes éliminées bd de la Sauvenière, dans une indifférence totale des autorités.   On y aura passé pourtant beaucoup de temps, depuis plus de 10 ans, mais à la fin des travaux force est de constater qu’aucune (=zéro) remarque sur les plans n’ont été prises en considération.  Pire, puisque les pistes de la place Leman n’ont pas été réalisées.  Une signalisation pléthorique et du mobilier urbain entravent les itinéraires cyclables.  Des abaissements de bordure qui n’en sont pas…  Même si le Tram amène un grand apaisement en ville, on aurait pu faire mieux.  Un dernier point : nous « tournons en rond » depuis presqu’un an pour avoir des panneaux B23/B23 aux nouveaux carrefours à feu : sur 89 propositions faites, 2 ont été exécutées.  Pour le reste, on nous balade d’administrations en administrations…  Pourtant, c’est un investissement vraiment pas cher pour fluidifier la circulation des vélos.
  2. Une grande difficulté d’obtenir des petits correctifs pour des points noirs connus depuis plusieurs années.  L’absence d’un plan pour assurer des continuités.  De manière générale, tant à la Ville qu’à la Région, on sait se concentrer sur les grands dossiers, mais il est extrêmement compliqué d’obtenir des petits correctifs pour les points noirs (abaissements de bordures par exemple).  Il faut espérer qu’une nouvelle impulsion soit donnée pour que tout ceci puisse être financé et pris en compte.
  3. La maintenance générale des infrastructures cyclables (marquage,…) et les interventions d’urgence difficiles à obtenirMême si quelques marquages ont été refaits çà et là cette année, la maintenance des pistes marquées reste le parent pauvre à Liège.  Alors que des kilomètres de bande blanche ont pu être tracées pour le plan de parking riverain, quelques centaines de mètres de pointillés sont toujours très difficiles à obtenir…  Et la réactivité en cas de dégâts sur les infrastructures régionales doit être améliorée (cfr l’épisode du platelage volé sur la passerelle de la rue Denis-Lecocq).
  4. La rue des Eburons et surtout l’avenue Constantin de Gerlache qui contribue à rendre normal de rouler en voiture à plein vitesse sur une piste marquée… Ce que nous avons un peu « ironiquement » appelé les pistes pré-électorales : ces deux réalisations, sans concertation sur les plans, ont créé beaucoup de confusion.  L’avenue de Gerlache consacre même le principe de la piste marquée et séparée par une ligne blanche, sur laquelle les voitures peuvent rouler pour se croiser.  Après avoir déjà consacré le principe de la tolérance du parking sur les pistes, Liège innove donc en créant la tolérance de roulage sur les pistes marquées…
  5. Le dossier du parking sécurisé au centre-ville, qui ne bouge pas.  Heureusement que le privé commence lui à proposer des offres (exemple rue Féronstrée).  Grand dossier de la législature précédente, apparemment en mort clinique : le parking sécurisé du centre-ville répondrait pourtant à une demande forte.  En effet, pour augmenter la part du vélo en ville (et donc réduire les bouchons) il faut non seulement des infrastructures pour se déplacer, mais aussi des solutions de parking sécurisées pour y laisser son vélo, et pas seulement durant les heures de bureau.  Le succès du Parking de l’îlot Saint Michel (de la gestion centre-ville) démontre ce besoin !
  6. La CCMA qui n’a pas encore débouché sur une organisation efficace de la concertation et une transparence entre associations vélo/piéton et les autorités.  Sa mise en place a pris presque 10 mois, il y a eu une seule réunion pour évaluer le schéma du réseau structurant vélo du SPW.  A raison d’une réunion par trimestre en 2026, nous pensons que cette CCMA ne sera pas efficace si on n’y adosse pas d’autres groupes de travail plus opérationnels…