V-lock : une asbl au cœur des enjeux du stationnement vélo

Tristan, porteur du projet V-lock, et Danielle, responsable admin et suivi de projets

Comment l’asbl a-t-elle été créée ?

Trystan Gailly : V-lock est née lors de l’Université d’été ClimACTES en 2022, à Liège. Pendant deux semaines, notre groupe a été invité à réfléchir à un projet répondant aux enjeux du stationnement vélo. Nous avons alors imaginé une structure proposant un accompagnement des communes afin de faciliter le déploiement du stationnement (étude de projets, installation, gestion administrative, maintenance et entretien) ainsi qu’une communication et sensibilisation à destination des cyclistes (campagnes d’information, ateliers liés au stationnement, gardiennage temporaire de parkings…). Structurer l’activité nous a pris deux ans. Nous proposons aujourd’hui nos services aux communes wallonnes.

Quel est votre outil principal ?

T.G. : Nous avons développé une carte participative disponible sur notre site. Chaque (futur·e) cycliste peut y contribuer de trois manières : en signalant un besoin en stationnement vélo, en suggérant une opportunité d’implantation ou en cartographiant un stationnement existant. La plateforme sert également à gérer administrativement les parkings sécurisés, notamment en ce qui concerne les modalités d’accès.

Que faites-vous des résultats ?

T.G. : Lorsque de nombreuses demandes apparaissent dans une commune, nous contactons directement la personne en charge de la mobilité pour voir comment y répondre. Autrement, c’est souvent les conseillers en mobilité des communes ou les Groupe d’Action Locale (GAL) qui nous contactent.

Quels projets avez-vous déjà menés ?

T.G. : Notre tout premier dossier a été la gestion d’un box vélo à la gare d’Assesse. Le projet d’aménagement existait déjà, mais nous avons réfléchi à sa gestion : modalités d’accès, formules proposées… À terme, V-lock gèrera toute l’automatisation (contrats, paiements, etc.). Plus récemment, nous avons installé deux arceaux vélo dans une copropriété à Liège. Ne trouvant aucun fabricant répondant à nos critères (sécurité, ergonomie, durabilité, production locale et éthique), nous avons fait appel à une entreprise de travail adapté. Les résultats étaient probants en matière de qualité et de coûts. C’est un petit projet, mais il a ouvert la voie à de nouveaux partenariats. Nous collaborons également avec la commune de Malmedy où nous faisons de la consultance sur le dimensionnement et le nombre de places de stationnement, la répartition des arceaux et les installation complémentaires aux locaux destinés au stationnement comme des douches ou des casiers.

Quels sont les enjeux pour V-lock aujourd’hui ?

T.G. : Les outils sont en place. Le défi est maintenant de nous faire connaître et de rendre notre activité viable financièrement. J’ai longtemps porté le projet seul, donc peu de communication a été faite. Le bouche-à-oreille a fonctionné, mais aujourd’hui, il faut passer à l’étape suivante.

Un mot de conclusion ?

T.G. : Pouvoir stationner son vélo facilement, en sécurité et à l’abri est une condition essentielle pour encourager la pratique du vélo. Une structure innovante comme V-lock, active à l’échelle de la Région wallonne, pourrait jouer un rôle crucial dans son déploiement. Alors, contribuons à la carte collaborative, faisons connaître le projet à nos communes, GAL et provinces !

Plus d’infos : www.v-lock.be